Chère maman,
Ce sera bien difficile de te résumé en quelques lignes ce que nous venons de vivre en quelques jours en Haïti! Ce fut tellement riche et intense que je pourrai écrire un livre que pour cette escale! Dès notre arrivé, nous avons senti quelques chose de précieux, unique. Les gens sont venus à nous nous rencontrer dans leur bois-fouillis, petite pirogue creusé dans un manguier utilisé depuis des décennies! Ils avaient tous l’air heureux, bien, en très bonne condition physique, simple et honnête. Nous accepterons le lendemain de notre arrivé un tour du village avec Pipi, David et Colby ainsi que 3 jeunes hommes. Ils deviendront nos guides et nos amis!

Dès notre réveille, les gens cognaient gentiment sur notre coque, pour savoir si nous avions bien dormit! D’autres avaient des langoustes, des mangues ou des pommes de cajou. Plusieurs offraient leurs services pour nettoyer la coque, pont, lavage, etc. Aucun ne mendiait. Un petit déjeuner assez rapide, entrecoupé de plusieurs discussions avec plusieurs Haïtiens, dont 3 jeunes qui reviendront 5 fois avant que nous soyons prêts à les suivre à leur maison. Une fois sur terre, nous avons été chaleureusement accueillis par une foule de gens, jeune et moins jeune. Les enfants regardent intensément nos enfants et les grands nous questionnent du regard. Ils parlent créole, la plupart français et les plus débrouillards parlent aussi l’anglais. Les 3 jeunes et les 3 grands nous amènent fièrement marcher à travers leur village jusqu’à leur maison.

Un nouvel ami!

Nos guides & amis!

C’est là que Martin et moi n’arrêtions pas de penser à toi maman. Tu aurais tellement aimé! Toi qui recherche une aventure bien plus qu’un tout-inclus, tu aurais été comblée! C’est un coin de terre encore intact, encore différent. Un endroit où les gens vivent en harmonie, selon leurs coutumes, leurs tradition, la nature, sans complication ni trop de soucis. Bien sur que certain en ont un peu… par manque d’argent mais ils ont l’air tout de même bien intérieurement!?

J’ai peu de photos. Les haïtiens n’aiment pas se faire prendre en photo. Mais tu aurais adorée te balader en leur compagnie sur leur chemin (petit sentier rocailleux à travers les collines), écouter le vent dans les bananiers, manger des mangues juteuses avec les mains directement de l’arbre, goûter à la pomme de cajou exotique, boire la noix de coco savoureuse servit par un vieux sage de l’endroit! Ils nous menaient tranquillement, sans presse, à travers leurs maisons très simple avec leurs cochons, vaches, chevaux et chèvres la ficelle au cou et les poules et chiens en liberté. Le linge séchait dans les cactus pour ne pas s’envoler. Les enfants jouaient tranquillement un peu partout! Les plus fortunés vont à l’école de 8:00 à 13 :00. Ensuite, le village s’occupe d’eux. Ils appliquent très bien le proverbe Africain qu’il faut tout un village pour éduquer un enfant! Ils deviendront des adultes vraiment débrouillards, ingénieux, travaillants et fiers. Nous avons assisté à la raison de leur endurance énorme! Tu aimerais bien leur rythme tranquille!!!

Comme tu le sais, Martin est comme papa! Il ne demande pas très souvent de l’aide… mais ce fut impossible de résister à leurs offres de services! Nous avons eu 2 haïtiens qui ont nettoyés la coque sous l’eau, un la coque hors de l’eau, 2 autres ont polis notre métal, un notre lavage (qui revint avec tâches d’eau de javel et quelques trous) et nous avons céder par leur faire gratter à 4 le pont de teck (pour enlever le vieux vernis!). Je me sentais très mal au début mais après réflexion, ils ont très peu de travaille au village et ainsi, ils pourront avoir un peu d’argent pour leurs études! Ça nous a quand même soulevé une grande question… Est-ce bien les aider que de leur donner tant d’aide matériel provenant de l’extérieur du pays? Car ils ont tout de même tous des cellulaires et plusieurs ont des tatous! Réflexion…

Lundi matin, nous nous rendons sur terre pour aller visiter le village voisin (Madame Bernard) et son marché. Aucune  voiture sur l’île, que quelques bicyclettes et motos. Nous avons marchés près de 2 heures et demi avec Pipi, David et Colby. Les enfants par moment, faiblissaient sous la chaleur alors nous nous arrêtions pour déguster quelques mangues à l’ombre. Nous traversions plusieurs petites communautés tous bien entretenus malgré l’ouragan Matthew qui a ravagé l’Île à Vaches. Une pause assise attira plus d’une vingtaine de ti-mounes noirs (enfants) autour de nos enfants! Nos trois ti-mounes blancs étaient vraiment populaire, surtout pour leurs cheveux! Plusieurs voulaient les garder avec eux!! Nous traversions dans la forêt un marché d’animaux. Les enfants nous ont tenus la main bien plus serré! Nous pouvions sentir le village grossir et le marché approcher! Ouf!!! Dépaysant! C’est la première fois que je me sentis aussi vulnérable, petite… Beaucoup, beaucoup de monde, ils criaient tous le créole!!! Nous étions de loin les seuls blancs de tout le village… et ceux dont tout le monde dévisageaient… Nous étions les étrangers, les voyeurs… Je me sentais loin de toi maman! Disons que mes patates douces prenaient un nouveau sens! Le retour en voilier de bois rempli à ras-le-bord de gens et de nourriture fut vraiment fameux. Cette dernière photo provoqua de grosses discussions!

Quand nous étions sur Calbodine, ceux que nous connaissons maintenant viennent au bateau, s’assoient et reste! D’autres viennent nous voir. Les enfants haïtiens ont pu connaître quelques jouets nouveaux. C’est difficile de rester ici sans avoir de la visite au bateau! Ça me fait penser à ta maison maman! Ha! Ha! Ha! Ça nous fait plaisir mais au bout d’un moment, c’est un peu fatiguant!

Mercredi, nous avons décidé d’aller faire un tour par curiosité Au Caye faire le plein de diesel (2 Jerry cans) avec Pipi et Colby. 3ieme plus grosse ville en Haïti. Juste le chemin pour s’y rendre restera mémorable. Un taxi en bateau de 45 minutes à travers la baie puis un transfert dans un petit bateau de bois avec son capitaine à la perche puis un homme, les pieds dans l’eau qui nous prends sur ses épaules jusqu’à la terre… La ville est grosse, tout y est mais la propreté, l’organisation et la sécurité tel que nous la connaissons est nul, absente. Nous devons absolument rester sur nos gardes, les autos et les motos volent de très près… Le retour fut coupé à mi-chemin par une patrouille de policier armés jusqu’aux dents. Ils recherchent armes et drogues. Nous sentons un stress monter en nous… Un visage blanc à bord de leur bateau, un Canadien selon ses épaulettes, un québécois après discussion avec lui. Ouf!!! Il nous rassure et nous sécurise… Ici pour un an en mission, il nous raconte un peu son quotidien. Peu encourageant, nous préférons de loin l’Île à Vache!



Tirailler dans nos réflexions, nous promettons à nos nouveaux amis d’apprendre le créole pour notre retour à l’Île à Vache d’ici un an ou deux. Peut-être avec toi maman?? Nous quitterons ce joyau rempli d’émotions…

En attendant de vivre une aventure aussi incroyable ensemble maman, bonne fête des mères! Je t’aime xxx

Et à toutes les mamans, bonne fête des mères!!!

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4 Responses
  1. Jacques Readman

    Wow, quel beau voyage que vous faites et toute une aventure pour les enfants (ils auront sûrement le goût du voyage une fois adultes) les récits avec photos nous font vivre votre aventure.
    J’essaie de vous localiser sur carte à chacun de vos déplacements..

    Bonne fête des mères Annie
    Bonne continuité et soyez prudents.

    Jacques et Josette

  2. Bonjour ma belle Annie,
    J’étais bien heureuse d’avoir de vos nouvelles. Que d’expériences vous êtes en train de vivre!!! Que de souvenirs pour les enfants!!! C’est certain que j’aimerais vivre ces voyages comme cela mais… le seul fait que Martin et toi avez pensez à moi me rend heureuse et émotive…
    Avec mon manque de savoir sur l’ordi, ma lettre d’hier soir s’est effacez…J’espère que tu as passée une très belle fête des mères!!!
    Embrasse bien fort Walace, Betsy et Nelson de la part de leur grand-maman. Regarde bien la lune…toi et moi ne sommes jamais bien loin l’une de l’autre…Soyez bien prudent. Je t’aime plus. Maman xxx

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