Les honduriens. Ils resteront nos meilleurs souvenirs du Honduras. Comme à tous les endroits visités, les gens rencontrés font du pays un pays spécial ou non, mémorable ou non, enrichissant ou non, sympathique ou non, difficile à quitter ou non. Ici, ils sont aimable, accueillant, aidant et partage le peu qu’ils ont sans restriction, sans calculer, sans limite et sans attendre rien en retour.

L’organisme où nous avons fait notre bénévolat à de grosse lacune d’organisation. Assez que je ne le recommande pas à ceux qui veulent faire « une différence ». Je ne m’attarderais pas ici car je veux garder en tête le positif. Il y a toutefois quelques bénévoles qui ont su capter l’attention de nos enfants et ont fait une différence dans leurs cœurs (et dans le nôtre aussi!). Voir jouer nos enfants avec des jeunes adultes de partout à travers le monde, en anglais, me confirme du pourquoi nous sommes venus jusqu’ici. Merci à vous!

Les enfants honduriens ont une générosité débordante, un regard scintillant, une réalité bien différente, une vulnérabilité sincère et une innocence perdu d’enfant qui me rend incapable de résister à l’envie des prendre dans mes bras. Et croyez-moi, ici, les accolades fusent de partout! Une petite marche dans la rue suffit pour que les enfants crient nos noms et courent nous donner quelques accolades. Pas surprenant d’avoir une dizaine d’enfants autour de nous afin de nous accompagner au dépanneur du coin pour du pain. Nous avons la plupart du temps notre comité d’accueil à notre retour à notre chambre. Après l’école, plusieurs courent venir nous rejoindre quelques instants pour passer le temps. Et si nous avons l’envie d’aller au « campo » jouer au ballon et au frisbee, les enfants bondissent de partout pour nous rejoindre et partager quelques coups de pieds, rirent et accolades! Il est impossible de rester seul dans ce coin de pays! Voir nos enfants se lier d’amitié, au-delà du langage avec quelques enfants, m’est chaud au cœur. En plus que leur espagnol commence à fleurir : ils comprennent quelques phrases simples et peuvent formuler plusieurs demandes seuls… de vraies éponges!

Les adultes honduriens ont une accessibilité tangible, une générosité qui va bien au-delà de notre culture occidentale. Selon nos standards, ils n’ont rien mais ils nous ouvrent leur maison, nous partagent leur nourriture et nous donnent le meilleur de ce qu’ils possèdent. Leur façon de vivre nous semble très médiocre et pourtant, ils sont bien fiers de nous accepter dans leur maison et de nous offrir à manger et à boire. Leur coutume est si différente et si enrichissante. Nous confirmons malgré tout que le bonheur réside dans la simplicité.

Il est tout de même épuisant pour notre famille de vivre dans ces conditions de perpétuels risques de danger, de santé, de coquerelles partout, de maison poussiéreuse, de trafic incessant, d’instabilité, d’insalubrité, de nourriture peu varié et sans valeur nutritionnel, de surveillance constante, de systèmes sociaux primitifs… Il va sans dire que nous serions beaucoup moins inquiets et nerveux sans nos enfants. Mais leur sécurité, leur bien-être, leur épanouissement passe avant tout, avant nous-même, avant nos propres désirs.

L’apparition de quelques cheveux blancs me prouve à quel point le stress est un facteur puissant sur  mon corps et mon esprit. Nous voulons à tout prix le réduire de notre rythme de vie. Nous sentons qu’il est temps pour nous de rentrer à quelque part, dans une petite bulle de confort propre et sécuritaire. De trouver un endroit où le danger éminent est moindre. Un pays où nous pouvons laisser jouer et grandir les enfants sans notre surveillance constante. Où nous pourrons baisser nos gardes.

Des projets futurs se forment tranquillement dans nos pensées.

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