Avec ce retour à l’école traditionnel d’après les fêtes, je me questionne sur notre devoir de bien « éduquer » nos enfants. Comme nous avons encore en nous le modèle traditionnel très ancré dans notre corps et nos âmes, le cheminement prend du temps….

Je ne veux plus avoir mais être!

Je me rends compte que cette société est bel et bien imprégnée en moi. Que de reprendre un rythme de vie bien à moi, bien à nous est difficile. De vivre selon nos valeurs profondes est plus difficile qu’imaginé. Nous avons passé les dernières années de notre vie à courir, à suivre le courant… Intérieurement, nous n’étions pas tout à fait heureux mais tout allait pourtant bien!  Mais la vie va si vite! Du moins, elle allait si vite! Jusqu’à maintenant….

Le temps semblait si éphémère, si court, si impossible à avoir! Mais peut-être comblions nous nous-même ce temps par des choses futile pour ne pas à avoir à affronter nos véritables questions. Prendre le temps de se questionner profondément sur des sujets délicats, qui fesaient peut-être face à quelques peurs refoulées n’est pas si facile! Qui suis-je? Qu’est-ce que j’aime? Qu’est-ce que je veux de ma vie? Qu’est-ce que je veux réellement pour mes enfants? Avions-nous peur de ne pas être à la hauteur? Peur d’être heureux? D’être différent? N’est-il pas là la beauté de ce monde; nos différences?

N’avons-nous pas fait du progrès??? Et si jamais nous nous sommes trompés… Si jamais l’enfant apprenait mieux par le jeux, par la créativité et non par la compétition, par la pression…

Je me sens coupable de prendre le temps de jouer au Monopoly, au scrabble, aux cartes ou Battleship avec mes enfants toute la matinée. Pourtant… Coupable de faire la course en rigolant avec mes enfants en vélo tout l’après-midi sous le soleil! Coupable de les laisser cuisiner seul le dîner parce que c’est un peu long! Ne devrais-je pas être en train de travailler plutôt?

J’ai encore bien du chemin à faire afin d’atteindre une paix intérieure, mon bonheur intérieur, calme serein et inébranlable. En attendant, j’aimerais vous laisser avec ce texte écrit par un ami respectable, navigateur et écrivain, qui bien évidemment, m’inspire dans mon quotidien:

RÉFLEXION: ÉCOLE DE MER,  ÉCOLE DE VIE?

L’époque du retour à l’école est toujours un bon moment de l’année pour se redemander quels pourraient être les moyens les plus efficaces à prendre pour assurer l’éducation de nos jeunes présentement aux prises avec des difficultés énormes d’insertion dans la société.

Il en est un qui me semble avoir été constamment sous-estimé depuis que nous avons  — et cela depuis longtemps — tourné le dos au Fleuve et à la mer: c’est l’enseignement de la navigation à la voile.

L’apprentissage de la mer repose en effet sur UN ENSEMBLE DE POSTULATS qui auraient sans doute avantage à être transmis à notre jeunesse comme d’ailleurs à toutes les jeunesses du monde. Parmi les plus importants figurent les suivants qui se formulent ainsi:

Il n’y a pas de passagers à bord, il n’y a que des équipiers qui contribuent, chacun à la mesure de son expérience, à la marche du bateau vers sa destination.

Une chaîne n’est aussi forte que son maillon le plus faible; soit-elle d’acier ou humaine.

L’autorité est un moyen vers des objectifs et non une fin à poursuivre pour elle-même.

L’autonomie du bateau impose des limites à la consommation des ressources stratégiques rares (eau douce, énergie).

Les risques que l’on prend doivent être bien mesurés;  le recours en toute humilité à des ressources expérimentées (formateurs, parents, modèles) peut en faciliter l’évaluation.

La bonne condition physique est un préalable au bon fonctionnement mental et à la prise de décisions justes et éclairées.

La précision du language, notamment de la terminologie, est essentielle à la communication efficace dans le cadre de l’action.

L’on a besoin des autres pour réaliser des tâches qui dépassent nos capacités individuelles.  La somme de l’expérience d’un groupe dépasse en tout temps celle d’un individu quelconque de ce groupe.

La liberté individuelle ne peut être que collective et donc limitée.

La vie comme la mer change constamment tout en demeurant la même.  Il faut apprendre à s’adapter constamment et rapidement aux changements et à discerner l’essentiel de l’éphémère, le vrai du faux.

Il y a un lien entre effort et réussite (récompense). La destination visée exige souvent en effet que l’on lutte contre les vents et la marée pour s’y rendre.

Le jeu est un moyen efficace de favoriser l’apprentissage mais il n’est pas une fin en soi.  La façon la plus sûre d’apprendre est dans l’action appuyée par des ressources expérimentées;  la façon la plus immédiate de mesurer son propre savoir et d’en déceler les failles c’est de  tenter de le communiquer à d’autres.

La fuite (devant les problèmes) ne peut être qu’une solution de repli stratégique pour étaler le mauvais temps.  Nos représentations du réel (images) doivent, à un moment où l’autre,  être confrontées aux conditions de la vie réelle (les autres, la Nature et les forces que nous ne contrôlons pas, etc…).

N’y a-t-il pas là tout ce que l’on a besoin de savoir pour entreprendre, sans crainte, le voyage hasardeux de la vie et se rendre sans encombre à bon port?

Jacquelin

About the author

6 Responses
  1. Manon et André

    Annie c’est super beau ton message , très sage et pleins de sagesse. Continuez votre beau voyage, votre rêve est devenu v réalité. Alors continuez sur cette belle aventure qui vas vous faire grandir encore plus. Faites attention à vous et que l’année 2017 sois remplie pleins de trésors à découvrir, de santé et de bonheur pour votre famille. Tante Manon et oncle André xoxo 😘❤️

Leave a Reply

Inscrivez-vous à ma liste d’envoi